Choix
Je vous ai promis de vous donner des pistes pour faire des choix différents.
C'est une promesse qui est facile à tenir, contrairement à celles que j'évoquais dans la première partie du post "choisir toutes les 10 secondes"
Parfois, nous nous engageons à faire quelque chose dans quelque temps, mais quand l'échéance approche, nous n'en avons plus envie. Mais nous pensons que nous n'avons pas le choix, nous nous sommes engagés.
Pourtant, vous avez le choix, et à plusieurs niveaux encore.
Vous pouvez tout à fait vous désister au dernier moment.
Oui, je sais, cela risque de causer des problèmes avec la personne, qui ne va sans doute pas apprécier. Mais si vous le faites malgré vous, parce que vous ne voulez pas vous fâcher ou blesser l'autre, c’est avec vous-même que cela risque de causer des problèmes.
Vous allez vous en vouloir de toujours faire passer les autres avant vous. Et même si c’est ce que vous avez toujours fait, vous pouvez changer cela. C’est simple. en fait. Ce qui ne veut pas dire que c’est facile.
Deuxième possibilité, vous pouvez lui dire quelque temps avant, quand vous vous rendez compte que ça ne va pas le faire pour vous. Et vous donnez l'autre le temps de se retourner.
Et surtout, ne justifiez pas votre revirement.
Plus vous donnez d’explications, plus l’autre attend que vous ayez « grillé toutes vos cartouches ». Quand vous serez à bout d’arguments, il ou elle pourrait vous coincer en disant « mais tu vas le faire quand même dis, je n’ai que toi sur qui je peux compter, tu le sais bien ! ».
Oups, retour à la case départ.
Ou bien vous pourriez choisir de ne pas vous engager trop à l'avance, en disant que vous seriez ravi(e) de le faire maintenant, mais que vous ne savez pas si vous pourrez le faire dans un mois.
Il peut s'en passer des choses en un mois, vous pourriez vous fâcher avec la personne, vous pourriez vous blesser, qui sait ?
Attention, ce n'est pas un conseil que je vous donne, je ne veux pas dire que c'est ce qu'il faut faire pour sortir d'une promesse, pas la peine d'en arriver à des telles extrémités !
Il y un moyen plus simple : je vous invite à pratiquer la technique du disque rayé, très utile lorsqu’on a du mal à s'affirmer, que ce soit en général, ou face à une personne en particulier.
Cela consiste simplement à répéter votre point de vue, votre envie ou votre refus, d’une façon calme et posée, sans vous énerver, jusqu'à ce que vous soyez entendu(e) et écouté(e), jusqu'à ce que votre interlocuteur comprenne et admette que vous ne changerez pas d'avis.
Vous ne repoussez ni ne rejetez la personne. C’est à sa demande que vous dites NON.
Vous pouvez dire par exemple « J’entends ta demande, mais je ne peux pas... / je ne veux pas / je ne veux plus… » selon ce qui est faisable pour vous
Peu importe ce que la personne dit pour essayer de vous faire changer d'avis, répétez sans cesse cette phrase, ou des variations, comme « je comprends bien, mais je ne peux vraiment pas », « comme je te l'ai déjà dit, je ne peux pas ». En gardant toujours un ton courtois et posé.
N’allez surtout pas dire que vous êtes désolé(e).
En fait, vous ne l’êtes pas, c’est juste ce qu'on dit pour pour « faire passer la pilule », pour « atténuer le coup ».
C’est une convention sociale, c'est politiquement correct.
Mais ce sont juste des mots qui ne servent à rien, sauf à faire penser à l’autre qu’il ou elle peut vous faire changer d’avis. Not good.
Et en plus, ce que nous voulons dire c’est « je suis tellement désolé de ne pas être désolé »
Enfin, une dernière solution serait de choisir d'aider la personne au moment dit, comme prévu. Pas parce que vous l'avez promis, mais parce que vous choisissez consciemment de le faire maintenant.
Entre temps, vous pouvez naturellement avoir changé d'avis des dizaines de fois « oui je vais le faire » ou « non je n'ai pas envie » . Vous aurez fait des choix toutes les dix secondes.
Bon d'accord, 10 secondes, c'est exagéré. C'est pour donner une idée, ce n'est pas un délai obligatoire !
C'est pour se souvenir que nous pouvons changer d'avis et faire des choix différents.
Se donner le droit de changer d’avis nous change la vie, comme l’a si bien dit un de mes Maîtres à penser :
Alors, vous commencez quand ?