AMOUR DE SOI ET COMPASSION

Alors que la rentrée approche, je ressens une sorte d'urgence.

Pas celle de la rentrée des classes avec la liste des fournitures à aller chercher, nouveau cartable, trousse, stylo, chaussures et toute la joyeuse panoplie.

Ma fille est étudiante et elle se débrouille très bien toute seule !

Non, après ce début d’année très perturbé, ce serait plutôt l'envie de démarrer sur de bonnes bases, avec une « assiette toute propre »comme disent nos amis anglo-saxons...

Et voilà que, gourmande que je suis, je remplis mon « assiette» que dis-je, je la fais déborder de choses à faire, famille, boulot, développement de notre club business, amis, et je me sens submergée et dépassée. Bon, je ne pense pas être la seule à faire ça, si ?

Et c'est bien sûr dans ces moments-là, lorsque vous ne savez même pas comment vous allez faire ce que vous auriez à faire (qu’entre nous vous avez choisi tout(e) seul(e) de faire !!!!), que les autres ont besoin de vous, et qu'ils réclament votre attention et le temps que vous n'avez pas.

Deux solutions s'offrent alors à vous : partir au Tibet pour vous ressourcer dans les neiges éternelles de l'Himalaya, ou changer votre attitude.

Autant l'idée d'aller méditer dans un monastère bouddhiste pourrait sembler alléchante, personnellement l'idée des neiges éternelles, et du froid qui va avec, ne me tente guère...

Donc j'ai choisi la deuxième solution.

J'ai commencé par pratiquer la respiration RESET.

Vous l’avez constaté nos appareils électroniques font parfois des fantaisies. Ils sont équipés d’un bouton très pratique : le RESET, qui permet, par une simple pression, de tout remettre à plat, l'appareil fonctionnant à nouveau normalement.

La question est : pourrions-nous faire la même chose sur nous-mêmes ? La réponse est OUI !!! Et voici comment :

Asseyez-vous confortablement. Inspirez profondément, en gonflant le ventre, puis expirez totalement et profondément, en rentrant le ventre, et en contractant les abdos. Restez un temps poumons vides, aussi longtemps que c'est confortable, sans forcer, jusqu'à ce que vous ressentiez le besoin d'inspirer de nouveau. Recommencez ce cycle plusieurs fois, tranquillement, pendant environ 2 minutes.

Cet exercice restaure l'équilibre entre l'oxygène et le gaz carbonique dans votre organisme, et de ce fait permet de générer et / ou renforcer l'état de relaxation et d'augmenter votre clarté mentale.

Vous pouvez le pratiquer à tout moment de la journée, et notamment chaque fois que vous vous sentez stressé(e), submergé(e), fatigué(e), prêt(e) à craquer, ou après avoir connu un moment riche en émotions.

Après avoir pratiqué pendant 2/3 minutes, je commençais déjà à y voir plus clair. Et je me suis souvenue aussi d’une phrase que j’ai lue il y a des années dans « A course in miracles (un cours sur les miracles), « I can choose peace over this”

Ce qui signifie je peux choisir d’être en paix par rapport à ce qui se passe. Sous-entendu, je pourrais aussi choisir de paniquer, de perdre les pédales, de perdre mes moyens, etc. Vous voyez l’idée.

Et oui, à tout moment, quoi qu’il se passe, vous pouvez choisir de réagir d’une façon différente.

Ne pas réagir n’est pas possible nous sommes des êtres humains, c’est ce que nous faisons naturellement et spontanément 100% du temps.

Comme je l’ai déjà écrit, les événements n’ont sur nous que l’importance ou le « pouvoir » que nous leur laissons avoir, justement parce que nous avons des réactions.

Mais force est de constater que quelle que soit la façon dont nous réagissons, cela ne changera rien aux événements.

Alors pourquoi ne pas choisir une réaction qui ne nous complique pas la vie ?

Pourquoi ne pas choisir de prendre du recul, de la hauteur ou de la distance (choisissez l’expression qui vous convient le mieux) ?

Pourquoi ne pas choisir d’arrêter de vouloir dominer les circonstances, les événements, les personnes autour de nous ?

Ils ne se laissent pas faire de toute façon (ce qui n’est pas sympa de leur part, j’en conviens, ils pourraient faire un effort !)

Alors accepter que nous ne puissions rien y changer est déjà un premier pas.

Appelons ça du lâcher prise, de la sagesse (et tout ça sans avoir besoin d’aller au Tibet hein ?)

Pour moi c’est faire le choix de la paix dans ma vie.

Et ça marche.

Après avoir bien respiré, et choisi de me sentir en paix en dépit de toute l’agitation (que j’avais créé moi-même au départ, je ne l’oublie pas ) un certain calme est revenu en moi, et j'ai alors pu accéder à mes ressources intérieures de réflexion et d'observation.

J'ai alors pu voir que je me paniquais toute seule, et que je n'arriverais à rien comme cela, sauf à me sentir encore plus submergée.

Merci. Mais non, merci.

Tout en continuant à respirer calmement, et à observer comment je faisais monter la pression, en étant plus détendue, posée, une certitude s'est alors imposée à moi.

Quoiqu'il arrive, ce qui devait vraiment être fait serait fait dans les temps.

Parce que c'est ce que mon expérience a démontré, maintes et maintes fois. Je m'énerve, je me sens submergée, je me mets la pression, je perds pied... Et j'y arrive quand même.

Alors, pourquoi ne pas sauter l’étape « au secours » qui mobilise tant d'énergie, en se remettant sur les rails de la confiance en soi et en ses capacités à faire, même si ça commence par je ne sais pas comment je vais faire, mais je sais tout sera fait dans les délais.

En fait, je vous propose d'utiliser votre énergie autrement, et de la diriger vers quelque chose de plus constructif, en évitant le drame et le stress.

J'aime bien cette idée, parce que le drame et le stress, j'ai déjà largement donné et ça ne donne pas de très bons résultats, en tout cas pas ceux que je souhaitais.

Donc, sachant que « faire plus de ce qui ne marche pas ne marchera pas plus », je préfère carrément changer de façon de faire, pour voir !

Et c'est assez facile en fait.

Bon, ne rêvons pas, je ne vais pas rester à contempler des images zen et méditer sur l'avenir du monde, ce n'est pas le genre de la maison.

Je pratique une certaine forme de méditation, mais qui est active, en allant marcher dans la campagne près de chez moi

Parce que la méditation assise en tailleur pendant une demi-heure, très peu pour moi. D’abord parce que mes jambes refusent absolument de tenir cette position-là, et ensuite parce que ce n’est pas ma façon de faire.

J'aime être dans l'action, cela me plait, mais je vais lâcher la pression. Ce qui n'est pas fait aujourd'hui sera fait demain, ou après-demain. Avec la certitude que tout sera fait en temps utile.

La sérénité dans l'action, quoi.

Voilà qui me va vraiment tout à fait !!!