LA PROCRASTINATION

Il faut écrire ton billet de la semaine !

Je viens de vivre quelques jours de folie, et pour être tout à fait honnête, j’aime ça !

Mais le temps passe, et je n'ai pas finalisé mon billet d’humeur. J’avais commencé à l’écrire il y a quelques jours, et depuis plus rien.

Mais que se passe-t-il ? Je me suis engagée à en écrire un par semaine. Je ne dois en aucun cas déroger à cette règle ! C’est comme gravé dans la pierre

Holà, ça c’est le genre de phrase qui réveille mon côté rebelle, qui s’en donne à cœur joie : Et qui a dit que je devais écrire un billet d’humeur hebdomadaire ? Où est-ce écrit ? Et si je n'en ai pas envie, d'abord ? Il se passera quoi ? Hein ?

Et là je ne peux m'empêcher de sourire. Mon enfant intérieur rebelle a encore de beaux jours devant elle !

Et il n'en faut pas beaucoup pour la provoquer. Elle est certes un peu moins réactive qu’il y a quelques années, mais elle est toujours là !

Non, je ne l’écrirais pas ! Et c’est TOUT !

Alors, j'ai décidé de la laisser s'exprimer, parce que j'ai appris, avec les années, qu'elle avait en général des choses très intéressantes à dire. Même si elle ne s'y prenait pas toujours de la meilleure façon.

C'est encore une enfant, et la diplomatie n'est pas son fort. Avec elle, il vaut mieux lire entre les lignes.

Donc je ne me suis pas forcée à écrire ce billet tout de même.

J'ai laissé mon enfant intérieure rebelle dire et répéter que je ne l'écrirais pas, que je n'étais pas inspirée cette semaine, que je n'avais même rien à dire de toute façon, que je ne pensais pas que mes lecteurs en seraient désolés, et qu'ils apprécieraient d'autant plus le suivant. Et flûte. Et zut. Et… Vous connaissez la suite…

Mais pourquoi n’en ai-je pas envie ?

Et ce matin, j'ai compris le message (aurais-je lâché prise ?)

Me forcer à écrire ce billet d’humeur parce qu’un jour j’ai dit que je le ferais toutes les semaines n'est absolument pas amusant.

Où est le plaisir, où est la joie de la création et du partage ?

Si je me dis qu'il faut que je le fasse (alors qu'entre nous, il n'y a pas d'autre obligation que celle que j'y mets moi-même !) je n'en ai pas envie, et je traine les pieds. Je résiste. Big time. (Pas qu'un peu !)

Alors qu'au début, lorsque j'ai décidé de diffuser ces billets, c'était pour le plaisir du partage. Pas d'obligation, pas d'institutionnalisation, pas de grands mots, juste quelques idées et des outils pour aller mieux...

Alors, comment retrouver l'envie et lâcher l'obligation ?

En me donnant la permission de ne pas faire.

Purement et simplement.

En remettant les choses dans le contexte.

Je ne suis pas neuro chirurgien, il n’y a ni impératif, ni urgence.

En plus, on est en plein dans le thème du mois : la procrastination. On dirait que c’est fait exprès, tiens ! Coquin d’univers…

La vraie bonne nouvelle, c’est qu’à partir du moment où mon enfant intérieure rebelle a la permission de ne pas faire, qu’elle a bien pu le dire, le redire, et le re redire, elle lâche l’affaire.

C’est fait, c’est dit, c’est acté, elle passe à autre chose. Parce qu'elle est a pu s’exprimer, elle voulait être entendue, elle l’a été.

Et ce que je fais après, ce n’est plus son affaire. D'où ce nouveau billet entièrement revu que vous êtes en train de lire.

Je vous rassure, je ne souffre pas d’un dédoublement de personnalité. Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai un côté très jeune, qui sait bien s’exprimer !

Et dans des cas comme celui-là, je ne lutte plus, j’écoute !

Et vous, dans quels domaines pourriez-vous vous donner la permission de ne pas faire ? Comment retrouver votre liberté par rapport à certaines obligations que vous avez créé vous-même, pour vous-même ?

Et si vous écoutiez votre enfant intérieur rebelle ?

Et je termine sur ces sages paroles, à méditer :