Développement personnel

Perfectionniste, moi ?

Je l'avoue, j'aime que les choses soient bien faites.

Oui, en dépit de tout le travail sur l'acceptation de soi que j'ai déjà fait, et continue à faire, j'ai encore quelques « restes » de perfectionniste.

Bon, il faut dire que je viens de très loin : dans tout ce que je faisais ou entreprenais, tout devait être parfait, tout le temps !

Et j'ai fait d'énormes progrès, je suis capable d'accepter qu'en toutes circonstances, j'ai fait du mieux que je pouvais.

Je me répète souvent la phrase qui agace « à tout moment, chacun de nous fait du mieux qu’il ou elle peut avec ce qu’il ou elle sait »

Consultant crap comme dit mon frère.

D’un autre côté, ça marche aussi, comme les affirmations ! Et franchement, il y a un fond de vérité là-dedans. Sachant que si nous voulons changer quoi que ce soit, nous devons commencer par accepter où nous en sommes pour le moment.

Avec le temps, j’ai compris que la perfection était non seulement illusoire, mais que de plus, chacun de nous avait sa définition et sa perception. Ce qui semblera parfait à l’un sera tout juste correct pour un autre !

Je vous le dis, vous ne pourrez jamais contenter tout le monde.

Donc, j’apprends à accepter que ce soit « juste assez bien » ou que pour le moment, je ne puisse pas faire mieux. J’apprends à faire preuve de bienveillance envers moi... J’avance.

Et je m’appuie sur la sagesse de mon bon ami Goethe (oui, je connais du beau monde !)

Mais voilà que je me découvre une nouvelle tendance, dérivée de la première sans doute, et que je n'avais pas encore perçue : la propension à m'en demander trop.

Même si je suis consciente de mon penchant naturel au perfectionnisme, et que je veille au grain, j'ai par moments un niveau d'exigence totalement démesuré par rapport à moi-même, et ce que je « dois » faire.

Allons bon, voilà autre chose !

Cela ressemble au perfectionnisme, mais c'est un peu différent tout de même.

Par exemple, il y quelques mois, j’ai décidé de réorganiser totalement mon bureau : déplacer les meubles, faire du tri dans les documents, livres, etc.

Bon, j’exagère, ça ne ressemblait pas à ça quand même, mais ceux qui me connaissent bien savent que je rêverais d’avoir une vraie bibliothèque dans la maison, où il n’y aurait que des livres et des fauteuils !

Pour en revenir à mon ancien bureau, j’avais besoin de créer du renouveau et de libérer toutes les énergies bloquées pour avoir un cadre de travail plus propice à la créativité.

C’est beau, non ?

Et je voulais tout faire dans la même journée, parce qu'une fois que c'est décidé, il faut y aller, il faut le faire, sans tarder et ne pas s'arrêter tant que cela n'est pas fini !

Oui, je sais, je suis sans doute la seule personne qui raisonne comme cela.

Ou pas ?

Mais ce que j'avais décidé d'entreprendre était un véritable travail de titans. J'y ai passé plus de 8 heures un dimanche, et si j'ai vraiment fait du bon travail, j'étais loin d'avoir fini.

Ce qu'on peut accumuler comme choses qui ne servent (plus) à rien, c'est incroyable ! (voilà qui pourrait être un bon thème pour un prochain post !)

Je vous rassure, ça ne ressemblait pas non plus à ça, c’est juste pour illustrer mon propos !

En fin de journée, j'étais littéralement épuisée, je n'en pouvais plus, mais je ne voulais pas m'arrêter, il y avait encore tant à faire !

Heureusement pour moi, mon corps est très intelligent, et quand je l'écoute, je prends de bonnes décisions. A un moment, « elle » m'a dit (oui, mon corps est féminin !) « Arrête-toi maintenant, ça suffit pour aujourd'hui. Assieds-toi et réjouis-toi de ce que tu as déjà fait »

Alors j'ai écouté, je me suis préparé une bonne tasse de thé Earl Grey aux fleurs bleues (mon préféré), et j'ai pris le temps de contempler mon travail.

Et c'était super !

Et là, je me suis rendue compte que si j'avais persisté, j'aurais surement fait des âneries, et qu'il aurait fallu d’abord rectifier ce qui n’allait pas et tout recommencer après.

Donc en voulant « gagner du temps », j’en aurai en fait perdu.

Sans compter l’énervement, la frustration, la colère contre soi, les « mots doux » à mon encontre, du style « mais ce n’est pas possible d’être aussi … (je vous laisse compléter par votre insulte favorite)

Bon, j'entends déjà les « premiers de la classe » dire :

Peut-être, mais point trop n'en faut.

« Ne pas faire » est parfois la chose la plus intelligente et la plus efficace sur le moment.

Oui, c'est un principe de gestion efficace de son temps !

Après, cela soulève une autre question qui est « puis-je me donner la permission de ne pas faire ce que je pense que je devrais faire / que les autres pensent (ou me disent) que je devrais faire ? »

Un tout autre débat fort intéressant sur lequel je reviendrais une autre fois !

C’est drôle quand même, que bon nombre d’entre nous s'en demandent trop et soient tellement exigeants envers eux-mêmes comme ça, non ?

Alors que cela ne donne rien, sinon comme évoqué plus haut, une profonde insatisfaction et de nouvelles raisons d'être en colère contre soi.

Hum, je me demande où nous avons appris cela…

Je crois que nous confondons trop souvent perfectionnisme et recherche d'excellence.

« Bien faire » ne veut pas dire « tout faire en une fois ».

Pour en revenir à mon bureau, je m'y suis reprise à plusieurs fois, j’ai acheté de nouveaux meubles, ça a pris beaucoup plus de temps que prévu en fait.

Et le résultat me convient. Oserais-je dire qu'il me convient parfaitement ?

Plaisanterie à part, j'ai maintenant un magnifique espace de travail, où je peux même recevoir mes clients en coaching.

Et j’ai appris, une bonne leçon : « le mieux est l’ennemi du bien » citation attribuée à Montesquieu ou à Voltaire selon les sources.

Vous voyez les progrès ? Ce n’est pas parfait d’écrire ce qui précède, ce n’est pas parfait de se contenter de cette approximation ! Je n’ai pas poussé les recherches jusqu’à être absolument sûre de ce que j’avançais, et je m’en porte très bien. Que puis-je demander de plus ?

Et je laisse le dernier mot à un autre de mes « amis » :