LA PROCRASTINATION

Les raisons que nous donnons à notre procrastination sont plus des effets que des causes : « je n’ai pas envie, c’est barbant, cela ne me plait pas, etc. ». Les vraies raisons sont plus subtiles.

Pour ma part, en fonction des contextes, j’ai longtemps expérimenté les quatre raisons que je vais vous exposer ci-dessous. Avec une petite « préférence » pour la dernière, qui a longtemps été la principale pour moi. J’aurais sans doute l’occasion d’en reparler !

On dit qu’on ne se refait pas. Je ne suis pas d’accord. Quand on a compris d’où cela venait, et le prix que l’on payait, on peut changer ce qui ne nous sert pas. Et sans souffrir encore.

Passons en revue ces mystérieuses raisons :

Raison n°1 : le projet n’est pas prêt :

Si votre supérieur vous confie un projet ou un dossier, il s’attend à ce que vous fassiez le travail qu’il vous demande, même si vous avez le sentiment que ce n’est le bon moment. Mais ne pas le faire pourrait vous mettre en danger dans votre poste, alors vous le faites quand même, avec la motivation d’un âne qui recule.

Il y a de fortes chances que vous vous y mettiez au dernier moment, et que le résultat ne soit pas top, car fait dans la précipitation. Pas bon. Pas bon du tout.

Si vous êtes indépendant, et que vous avez une idée de nouveau produit ou service, et que vous n’arrivez pas à vous y mettre, alors que l’idée vous semble géniale, il est probable que ce n’est pas le bon moment.

Ne vous culpabilisez pas, ne vous forcez pas. Attendez que cela murisse, vous saurez quand le moment est venu ! et là, je parle d’expérience, personne ne pourra vous arrêter !

Raison N° 2 : la peur de l’échec :

Cette raison semble couler de source. Personne n’a envie de se « planter » !

Nous procrastinons pour nous protéger d’un échec que nous pressentons.

Si quelqu’un ne se présente pas à un examen, il/elle ne pourra pas le rater. Si vous n’envoyez pas votre CV, personne ne pourra rejeter votre candidature. Si vous ne terminez pas un travail, personne ne pourra pas nous dire qu’il est mal fait.

Il y aura d’autres conséquences sans doute bien plus dommageables, mais sur le moment, vous n’y pensez pas. Vous recherchez un résultat à court terme.

Une «sous-raison » de cela est le perfectionnisme : vous pensez que tout doit être absolument parfait. Et comme ce n’est pas possible, vous trouvez toutes toutes sortes de bonnes raisons de ne pas travailler sur le dossier ou le projet en question. Ou bien vous n’arrivez jamais à terminer, car il y a toujours des modifications ou des ajustements à faire… Ce n’est jamais « assez bien »

La question à se poser dans ce cas : quelles pourraient être les conséquences négatives pour vous si je termine ce projet ? Quelques réponses possibles :

On va se moquer de moi si j’échoue.

On va me critiquer ou me juger.

Je n’aimerais pas le résultat final / Ils n’aimeront pas le résultat final

Je ne serais pas à la hauteur.

Quelle est la vôtre ?


Raison n°3 : la peur de la réussite :

Voilà une raison qui semble tout à fait absurde, les gens veulent réussir ce qu’ils entreprennent, non ?

Certes, mais alors pourquoi procrastiner ? Pourquoi se saboter ?

De quoi pourriez-vous bien avoir peur ?

Si vous pensez que c’est votre cas, c’est le moment de se poser quelques questions comme :

Pourrait-il y avoir des inconvénients à réussir ?

À quoi devrez-vous renoncer si vous atteignez votre objectif ?

Qu’est-ce que cela vous obligerait à faire que vous ne voulez pas faire ?

Et une fois que vous aurez atteint la réussite que vous souhaitez, pourrez-vous la maintenir?

Devrez-vous tellement travailler que vous ne ferez rien d’autre, et vous n’aurez plus de temps pour les gens et les activités que vous aimez ?

Raison N° 4 : la rébellion contre l’autorité :

Ça ne date pas d’hier :

Beaucoup d’entre nous se sont sentis contrôlés depuis leur plus tendre enfance, par leurs parents, leurs instituteurs, leurs professeurs, puis leurs patrons ou leurs clients qui leur disent ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire.

D’où, pour certains, à l’âge adulte, l’envie de se rebeller contre les (nouvelles) figures d’autorité, et contre les dates limites, qui les enferment et les piègent.


Et vous, laquelle de ces raisons vous fait remettre à plus tard ? La première ? La deuxième ? La troisième ? la quatrième ? Les quatre ?

En quoi cela vous entrave-t-il dans votre vie ?

Si vous souhaitez vous en libérer, je peux vous y aider ! J’étais une championne de la procrastination, et je ne le suis plus.

Et pour finir le mot d’un de mes maitres à penser, le regretté Raymond DEVOS :