Le changement ? C'est tout le temps !
Pour beaucoup d'entre nous, les derniers 18 mois ont été fertiles en rebondissements de toutes sortes, et je ne parle pas que de la crise sanitaire qui a bousculé tant de choses.
« Rebondissement » étant un mot politiquement correct pour ne pas dire « bouleversement »".
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça a drôlement « secoué » ces derniers temps, et pas seulement à cause du COVID.
En d'autres termes, les vents du changement ont soufflé bien fort.
Ah flûte, non seulement j’ai dit le « mot », mais je l'ai même écrit. Et je peux même l'épeler : C.H.A.N.G.E.M.E.N.T
Cela ne se fait pas de parler de changement, c'est presque devenu un gros mot !
C'est un des plus grands paradoxes de ce siècle : la plupart des gens veulent que les choses changent, mais ne veulent rien changer. Ils voudraient que les autres changent.
C'est vrai que si les autres faisaient ce qu'on leur dit, quand on leur dit, le monde tournerait plus rond, tout de même, non ?
Le problème, c'est que nous sommes tous « l'autre » de quelqu'un, et qu'il y a donc des (tas de) personnes qui attendent que nous changions nous aussi.
Ah, flûte.
Parce qu’en fait, la seule personne que nous pouvons changer c'est nous même.
Oui, je sais, c'est agaçant.
Bon, nous sommes entre nous, soyons honnête. Chacun de nous a essayé de faire changer au moins une autre personne, qu'il s'agisse de son conjoint, de ses enfants, de ses parents, de ses beaux-parents, de ses amis, de ses collègues, de son patron, et j'en oublie sans doute.
Il y a quelques temps, j'ai lu un livre de Bill Ferguson « Get your power back » (Retrouvez votre pouvoir personnel) et il y développe une métaphore très intéressante.
Il raconte que sa femme et lui ont un chat, un petit chat noir et blanc tout mignon, très joueur et câlin, qu’ils adorent.
Il a tout essayé, vraiment tout.
Il a parlé longuement à son chat, il a argumenté, il l’a supplié, il l’a menacé, il a crié après le chat, rien à faire, le chat n’aboie pas.
Bon, j’entends déjà les petits malins parmi vous dire « mais si, donne une tasse lait au chat et il la boit » A lire à voix haute, cette blague est drôle uniquement à l’oral.
Et puis ça ne marche qu’en français, le livre en question a été écrit en anglais, donc je peux continuer ?
Donc ce Monsieur a tout essayé, et rien à faire, son chat ne veut pas aboyer. Malgré tous ses efforts, son chat ne comprend pas…
En fait, ce n’est pas qu’il ne veut pas, c’est qu’il ne peut pas !
Tiens, tiens, tiens… ET si on extrapolait un peu ?
Quels sont les « chats » dans votre entourage que vous essayez de faire aboyer ?
En d’autres termes, quelles sont les personnes dont vous attendez qu’elles fassent comme vous pensez qu’elles devraient faire, alors qu’elles n’en sont pas capables ?
Allez, je me lance, je reconnais que je l’ai fait. Avec des personnes très proches, à qui j’essayais de faire changer de comportement.
Parce que j’avais une idée de comment les choses devraient être, et comment devraient se comporter les gens.
Et en plus, je pensais qu’ils devraient le voir, le savoir, le comprendre quoi, car « c’est clair non ? » ou « C’est comme ça que ça doit être, franchement ! » ou « C’est pourtant facile à comprendre, enfin, zut ! » « Tout le monde sait ça ! »
Ah le généralisations excessives et les distortions chères à la PNL (Programmation Neuro Linguistique)
Pour en revenir à mon histoire, les chats dans ma vie n’ont pas pu aboyer. Ils ne comprenaient même pas ce que je voulais.
Et je ne suis pas la seule. Que ce soit en discutant avec mes amis ou mes clients en coaching, j’entends très souvent « c’est normal non ? » ce qui veut dire « c'est normal de penser comme moi, tout le monde devrait le savoir, et être d’accord… »
Euh… Comment vous dire ?
En fait, rien n’est normal.
Normal est un adjectif utilisé pour désigner une chose ou une personne conforme à la moyenne, à la norme « habituelle »
Mais qu’est-ce qu’une norme habituelle ? Celle qui est acceptée par a majorité des gens ?
En fait, nous avons, pour la plupart, nos propres normes, que nous nous sommes construites en pensant que tout le monde faisait pareil, que tout le monde avait les mêmes normes que nous, et donc effectivement que les choses pouvaient être « normales ».
Et non, encore une fois.
Nous pouvons être étonnés de la réaction de quelqu’un d’autre, parce que nous ne ferions pas comme cela. Nous pouvons penser qu’il ou elle a tort. Okay.
Mais l’autre personne a aussi raison. Dans sa vision du monde, c’est « normal » de dire ce qu’il ou elle dit, ou de faire ce qu'il ou elle a fait. ET pour elle ou lui, c'est nous qui avons tort.
Et vous avez sans doute remarqué que quand vous essayez de faire changer quelqu’un, il ou elle se met à résister de toutes ses forces.
Et ce n'est pas moi qui le dit :
Alors, que faire ?
Dans le prochain Blogpost, je parlerais de la seule personne que vous pouvez changer : vous-même !