Confiance en soi

Se mettre en avant, c'est bien joli, mais cela nous met aussi en danger d'une certaine façon, car les autres vont nous voir (ce qui est quand même l'idée du départ, non ?) et pourraient donc nous critiquer.

Ah, au secours !

On a beau se dire et se répéter que toute critique est une auto-critique, c'est à dire que les autres parlent d'eux-mêmes quand ils nous attaquent, ce n'est jamais agréable.

Et entre nous, quand certains me parlent de faire des critiques "constructives" je grince des dents tout de même.

Alors on peut faire de l'humour, ou ironiser :

Si votre boulot, c'est de me dire comment faire le mien, vous devriez au moins savoir comment faire mon boulot !

Il y aura toujours des perfectionnistes (ils sont partout) qui diront qu’on peut toujours mieux faire, qu’on peut toujours s’améliorer.

Oui, sans doute.

Si ça vous fait plaisir de vous dépasser sans cesse, allez-y, vous me raconterez.

Mais ça risque d’être épuisant pour pas grand-chose.

Parce qu’en fait, il y aura toujours des donneurs de leçons.

Il y aura toujours des gens qui « sauront » mieux que vous et voudront vous dire comment faire votre métier (auquel ils ne connaissent en fait pas grand-chose)

Il y aura toujours des fâcheux qui railleront les tentatives des autres...

Si vous essayez de contenter tout le monde, au bout d’un moment vous décevrez tout le monde et en plus vous serez démotivés, découragés, voire anéantis.

A moins que vous ne réagissiez plus brutalement :

Attention : afin d'éviter tout risque de blessure, ne me dites pas comment faire mon boulot !

Un peu dramatique, certes, mais bon, vous voyez ce que je veux dire !

Quoi que vous fassiez, il y aura des critiques ou des gens pour vous dire « moi, j’aurais pas fait comme ça » ou « ce n'est pas comme ça qu'on fait enfin ! »

Est-ce une raison pour ne pas faire ce que vous vouliez ?

Cela ne reviendrait-il pas à leur donner raison deux fois ? Ce qui serait déjà agaçant...

Et si on ajoute à cela que ceux qui critiquent le plus sont souvent ceux qui font le moins, ça commence à devenir carrément énervant, non ?

Si je le lui demande conseil, je suis okay pour que quelqu'un qui a réussi quelque chose de bien, que j’aimerais faire aussi, me donne son avis.

S’il s’agit de quelqu'un qui ne l'a jamais fait, mais qui a une idée très précise de comment vous devriez le faire (pas pour lui-même hein ! Faut pas exagérer non plus !), et qui se permet de vous le dire d'un ton docte, j'ai plus de mal.

De quoi on parle là ?

Alors pour rire encore (ou pas) :

Si vous avez une opinion sur ma vie, levez la main s'il vous plait. Maintenant, mettez la devant votre bouche !

C'est vrai que se mettre en avant peut provoquer des réactions chez ceux qui n'osent pas, comme de la jalousie.

Mais c'est le problème de qui ? Le leur. Uniquement le leur.

Ils voudraient nous faire croire que c'est le nôtre, ou que c'est de notre responsabilité, mais ce n'est pas vrai.

Sauf si nous décidons que l’avis de l’autre a plus d’importance que le nôtre, et qu’il ou elle a forcément raison.

Cela s’appelle abdiquer son pouvoir personnel, ça.

Alors faisons quand même ce que nous avons envie de faire.

Choisissons de croire que les critiques ou les paroles désobligeantes sont une reconnaissance à l'envers : déjà, notre effort ne laisse pas indifférent, et ça c'est un bon point, non ?

Et j'ai même envie d'ajouter si ce que je fais ne dérange personne, c'est que je ne suis pas sur la bonne voie.

Bon d'accord, je suis un peu provoc là, mais quand même.

Lors d'un séminaire auquel j'ai participé à Dublin en 2019, un des intervenants a parlé d'une critique vraiment très dure, voire méchante sur un de ces livres. Il nous l'a lue, et c'était très agressif et gratuit

Il a expliqué que cela l'avait profondément meurtri, et que les nombreuses critiques dithyrambiques qu'il avait eues pour ce même livre n'avaient pas suffit à compenser.

Dans un premier temps, il a décidé de ne lire que les critiques positives, et d'ignorer les autres.

Et puis, il s'est rendu compte que cela n'était pas juste non plus.

Soit il les lisait toutes, bonnes et mauvaises et trouvait le moyen de ne pas être affecté, soit il n'en lisait aucune.

Parce qu'après tout, ce n'est que l'avis d'une autre personne.

Vous n'avez pas besoin de vous laisser définir par ce que quelqu'un d'autre pense.

Vous ne pourrez pas empêcher les autres de penser de toute façon, alors autant en prendre votre parti.

Et remettre les critiques à leur juste place.

Et souvenez-vous :