Développement personnel

Prendre 100% de responsabilités

A quoi attribuez-vous ce qui vous arrive ? A vous-même ou à la malchance ?

Les psychologues parlent de locus of control, c'est-à-dire « la tendance des individus à attribuer les événements heureux ou malheureux de l'existence à des causes internes ou externes ».

Les individus ayant un locus of control interne considèrent que leurs échecs et leurs réussites dépendent d’eux-mêmes et de leur travail. Ils pensent que tout ce qui arrive (même quand cela n'est pas très agréable) leur arrive pour une bonne raison et pour les faire avancer.

Ils savent qu'ils n'ont pas de prise sur les événements, mais qu'ils peuvent choisir leurs réactions face aux circonstances et ne pas en devenir victimes, même si c'est parfois difficile. Ils sont capables de prendre du recul, d'analyser les situations, d'en tirer le meilleur et de passer à autre chose.

Les individus ayant un locus of control externe ont le sentiment d’être à la merci des autres et des événements extérieurs, que ce soient les factures à payer, leurs relations amoureuses et amicales, les dépenses de leur famille, ou l’environnement en général.

Selon les cas, ils vont attribuer ce qui leur arrive au hasard, à la chance, à la fatalité, à un autre tout-puissant. Ils se sentent impuissants, se voient comme des victimes, se plaignent sans cesse et rejettent la faute sur les autres, qu'il s'agisse de leurs parents, de leur conjoint, de leurs enfants, de leur patron, de leurs collègues, ou bien encore du gouvernement, de l'état de l'économie (la crise!!!), des conditions météorologiques, de l'horoscope, etc.

En d'autres termes, les premiers prennent leur responsabilités, les seconds cherchent (bien souvent inconsciemment) à s'en décharger.

Pourtant, il n'y a qu'une seule et unique personne responsable de la qualité de votre vie.

Vous-même.

Ah, je sens, que je ne vais pas me faire que des amis, là.

Mais bon, je prends mes responsabilités, alors je continue.

Si vous voulez réussir votre vie (quelle que soit votre définition de la réussite), vous devez accepter 100% de responsabilité pour tout ce qui vous arrive : la façon d'atteindre vos objectifs, la qualité de vos relations aux autres, votre état de santé et de forme, votre revenu, vos dettes, vos sentiments, tout.

Pas facile, car beaucoup d'entre nous ont été conditionnés à chercher la faute à l'extérieur de nous, à avoir un locus of control externe.

Prendre ses responsabilités à 100%, cela veut dire reconnaître que vous créez tout ce qui vous arrive, y compris les « échecs ».

Ce qui est, en fait, une bonne nouvelle, en dépit des apparences.

Pourquoi ? Parce que si vous êtes responsable de ce que vous avez créé, cela signifie que lorsque cela ne vous plait pas, vous pouvez le « décréer » et recréer quelque chose de différent, jusqu'à obtenir ce qui vous convient.

Pas mal, non ?

Bon, la mauvaise nouvelle maintenant : il va falloir abandonner toutes les « bonnes » excuses, cesser de vous voir comme une « pauvre victime », renoncer à évoquer toutes les raisons qui font que vous n'avez pas pu et/ou que vous ne pouvez pas faire quelque chose et arrêter de rejeter la faute sur les autres et les circonstances.

Oui, je sais, c'est agaçant.

Vous devez croire que vous avez tout ce qu'il faut pour obtenir ce que vous souhaitez.

Vous ne le saviez peut-être pas ? On ne vous l'avait pas encore dit ? Ou bien vous aviez peur de prendre des risques et de vous planter ?

On s'en moque, le passé est le passé.

Tout ce qui compte, c'est qu'à partir de maintenant, vous choisissiez d'accepter la responsabilité de tout ce qui vous arrive ou ne vous arrive pas...

Ah ben oui, parce que c'est un choix.

Et si quelque chose ne se passe pas comme vous l'auriez souhaité, plutôt que de vous blâmer, de vous critiquer, voire de vous martyriser, je vous invite à vous poser des questions.

Par exemple :

Quelle est ma part de responsabilité dans ce qui arrive ?

Qu'est-ce que j'ai fait, ou dit, pour que cela arrive ?

Qu’est-ce que je n'ai pas fait, ou pas dit, pour que cela arrive ?

Qu’est-ce qui chez moi donne à penser à l'autre qu’il peut se permettre de se comporter comme ça avec moi ?

Quand l’autre fait ou dit quelque chose qui n’est pas acceptable, qu’est-ce que je me dis pour ne pas le lui dire ? Qu’est-ce qui me retient ? Quelles sont les bonnes excuses que je lui trouve ?

Vous voyez le genre ?

Une de mes questions préférées, quand il m’arrive quelque chose qui me bouscule, que je n’aime pas, qui me dérange, etc., c’est : « qu’est-ce qu’il y de bon pour moi la dedans que je ne vois pas encore ? » Ou bien « ça me sert à quoi ce qui m’arrive là ? » Ou encore « qu’est-ce que je dois comprendre là ? »

Voyez-vous, je pars du principe que tout ce qui m’arrive arrive pour moi, pour me rendre service, pour m’aider à progresser et grandir. Surtout quand sur le moment c’est désagréable.

Pensée magique me direz-vous ? Peut-être, mais cela m’aide à passer le cap, et à chercher des solutions plutôt que de me lamenter sur mon triste sort…

Et ensuite, une autre de mes questions préférées : « que pourrais-je faire différemment la prochaine fois pour obtenir ce que je veux ? »

Pour les plus scientifiques d’entre nous, une petite formule pour illustrer mon propos (merci au Dr Robert Resnick) :

E/C + R = Rs (Evénement/ Circonstance + Réaction = Résultat)

L'idée de base qui sous-tend cette équation est que tout ce que nous expérimentons dans notre vie, que nous appellerons le Résultat, est une conséquence de la façon dont nous avons réagi (Réaction) à un (ou des) Evénement(s) ou Circonstance(s) passé(s).

Le Résultat peut être la réussite ou l’échec, la richesse ou la pauvreté, la santé ou la maladie, la joie ou la frustration, etc.

Nous pouvons blâmer les Evénements/Circonstances pour notre « mauvais » Résultat, en faisant porter le chapeau à d’autres, comme nos parents, notre conjoint, nos enfants, nos amis, notre patron, nos collègues, nos clients, ou bien encore le gouvernement, le président de la République, le Premier Ministre, les politiques, les hommes, les femmes, les riches, les pauvres, les chômeurs, la Sécurité Sociale, l'URSSAF, etc.

Si ces facteurs externes existent bien, beaucoup d'individus ne se laissent pas limiter par eux dans ce qu'ils peuvent ou ne peuvent faire.

Les circonstances extérieures ne peuvent pas nous stopper, c'est nous qui le faisons. Bien souvent inconsciemment, je vous l'accorde. Nous pensons que nous n’avons pas le choix.

Funeste erreur.

Donc si rejeter la responsabilité sur d’autres personnes ou événements ne fonctionne pas, nous pourrions changer notre Réaction à l'Evénement/Circonstance jusqu'à ce que nous obtenions le Résultat désiré.

Nous pouvons changer notre façon de penser. Débusquer nos croyances limitantes et les remplacer par des croyances dynamisantes.

Nous pouvons changer notre façon de communiquer. Nous pouvons enfin dire à voix haute ce que jusqu’à présent nous pensions tout bas, en espérant que l’autre le comprenne. Vous le savez sans doute, cela n’arrive jamais, les gens ne lisent pas les pensées.

Nous pouvons changer la façon dont nous voyons les choses. Regarder les choses sous un autre angle. Ouvrir d’autres perspectives.

Nous pouvons changer notre comportement. Par exemple en mettant les limites, en apprenant à dire non. En ne nous laissant plus faire.

Ce sont les seules choses dont vous avez la maîtrise de toute façon.

Mais quand on regarde bien, y’en a pas mal, non ?

La difficulté, c'est que nous sommes tellement conditionnés par nos habitudes que nous avons du mal à changer de comportement.

Nous sommes comme le chien de Pavlov et sa réponse automatique, son réflexe conditionné.

Mais en tant qu'Etre Humain, nous avons la possibilité de changer cela.

Et souvenez-vous que si vous continuez à faire ce que vous avez toujours fait, vous continuerez à obtenir ce que vous avez toujours eu.

Ce bon Albert l’a très bien dit d’ailleurs :

Bon, je vais finir ce post avec une autre bonne nouvelle : nous avons la capacité de changer cela et de reprendre la main.

Pas mal comme perspective, non ?

Je vous en reparle très vite !